Pendant ce temps là, de l’autre côté… – Episode #3

Voici le dernier épisode des escapades de Caroline en Amérique du Sud… Destination Chili.

Chili

Je n´arrive pas à me satisfaire d´une ville, d´une région ou même d´un pays. Je veux tout voir, toucher, sentir… Mettre mes sens en éveil et m’émerveiller.

Jusqu’à présent, la seule activité qui ait réussi à combiner tous ces éléments est le VOYAGE ! C´est donc dans cet état d´esprit que je me suis envolée pour le Chili. A moi la traversée de ses 4 300 km de longueur au rythme de la Cueca (musique traditionnelle chilienne). En avant toute !

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Pendant ce temps là, de l’autre côté… – Episode #2

Elle nous a donné envie de faire nos valises en nous racontant l’Argentine, Caroline est de retour ce mois-ci pour une nouvelle escapade en Amérique Latine…

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Lorsque j’ai quitté la France pour l’Argentine, je me suis retrouvée seule face à moi-même. Je suis sortie de ma zone de confort. Fraîchement adulte, j’avais à nouveau 4 ans. Réapprendre à parler, intégrer de nouveaux codes et de nouvelles règles, se sociabiliser, voilà les défis de l’expatrié. Et puis au bout de 6 mois, 1 an, 3 ans, on se rend compte qu’on est complètement immergé dans son nouveau pays. Seuls encore les quelques bribes d’accent franchute et le sobriquet que vous ont donné vos amis locaux indiquent que vous n’êtes pas né ici, vous êtes la french porteña.

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La recette du bonheur

Tu prends tes potes, une playlist de folie, un van et quelques kangourous. Tu mélanges, tu mélanges, et ça donne ÇA!

https://vimeo.com/105417143

It was a pleasure, Australia.

Melbourne
Nous découvrons enfin la ville dont N°5 nous vante les mérites depuis une semaine. Elle y vit depuis deux mois et se régale ici. Entre les jolies ruelles, le street art et les cafés pleins de charme de Melbourne, il faut dire, il y a de quoi faire.

La ville est mignonne, notre séjour y sera court et intense. Rendre le van, bourrer nos sacs de koalas en peluches, prendre le joli tram, poster nos douze cartes postales, goûter les gaufres de Belgique-de Melbourne made by la cousine –trop bonnes-, se battre avec les valises pour parvenir à les fermer, commander un taxi, faire les adieux déchirants sur le trottoir. Kuala Lumpur. Hong Kong. Et mon koala qui m’attend pour aller se taper des dim sum –merde ça m’avait manqué-. Home sweet home.

L’Australie c’était fou, et c’est déjà fini. Pour le moment.

The great great ocean road

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La fameuse. Nous y voilà. La simple vue du panneau « Great Ocean Rd » me donne des frissons. Enfin, nous allons la voir, la cultissime, la belle, la grande…

La pluie qui nous suit depuis deux jours nous laisse du répit, le temps de découvrir les falaises déchiquetées de la côte. C’est magnifique. Ces roches ocres sur lesquelles les vagues viennent se casser, nous pourrions rester des heures à les regarder.

Nous avançons de spot sublime en spot sublime, jusqu’aux célèbres douze apôtres. Ça fait toujours quelque chose de se retrouver devant un lieu qui nous a fait rêvé pendant des années. On l’a tellement vu en photo et imaginé qu’on a l’impression de le connaître. Bordel, on y est les copains ! C’est incroyable, on l’a fait, un road-trip au bout du monde entre potes, check.

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Pas le temps de philosopher, la pluie nous rattrape. Une vraie drash de belge*. J’adore. Une fois de plus, nous avons six ans, à courir et sauter dans les flaques. ÇA PUE LE BONHEUR.

Après une super soirée binouzes-sandwichs dans le van, nous passerons une soirée quelque peu agitée dans la tente, en pleine tempête. Un peu comme si quelqu’un passait la nuit entière à nous secouer dans tous les sens. Impossible de fermer l’oeil, dans le camping tout le monde panique –il y a un côté début de film américain catastrophe là dedans-. Nous aurons bien mérité notre breakfast muffins sous le soleil, demain.

Nous terminons la Great Ocean Road sous un ciel bleu. Les cascades sont superbes, les plages aussi, nous découvrons une jolie crique isolée… WAHOU. Au bout du monde. Époustouflant. Ça court et ça chante partout. Jolie plage, creusée entre deux parois abruptes, avec le phare qui domine et au loin, de jolies grottes mystérieuses.

*Vieux Reng n’a rien à envier à l’Australie!

Des kilomètres de pur bonheur

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Une partie du road-trip se termine pour laisser place à une autre. Nous quittons Sydney direction l’Australie du Sud. Un vol, un nouveau-vieux van, quelques kilomètres de route et un ferry plus tard, nous arrivons à Kangaroo Island, réserve naturelle truffée de –devinez– kangourous, oui, mais pas que. Il y aussi des cadavres de possums, de wallabies et de lapinous sur le bas-côté.

Ah, oui. Ça y est, nous avons été dépucelés du kangourou mort. Enfin. Nous avons passé quelques bornes à rouler de nuit en hurlant à chaque apparition « Kangoo! ». Trop fort les pilotes, il n’y en a pas un seul qui ai réussi son suicide sous nos roues. Non, mais.

Nous verrons également nos premiers koalas dans leur état sauvage –pas de câlin, cette fois-. Ils ne sont pas beaucoup plus actifs qu’à leur habitude. Dodo. Sieste. Dodo.

Sur le palmarès des rencontres de notre escapade sur l’île, nous ajouterons les beaux albatros d’American River. Ils ne sont pas farouches et se laissent approcher, il y en a partout ici, ce sont leurs pigeons à eux. Impressionnants lorsqu’ils ouvrent leurs immenses ailes. Une jolie rencontre.

Avant d’arriver sur l’île, n°5 nous a rejoint. N°5, c’est ma cousine. Nous avons passé plus de vingt ans de vacances à Vieux Reng –Comment ça, vous ne connaissez pas Vieux Reng !?-. Cette année, N°5 a décidé d’aller manger du kangourou pendant six mois. Ç’aurait été dommage de ne pas en profiter pour partager quelques kilomètres, cheveux au vent.

Anyway, la route continue, nous parcourons des paysages bien plus arides que sur la côte Est. Nous longeons de superbes déserts, des lagoons magnifiques, pour arriver à Little Sahara, une étendue de sable blanc à perte de vue. C’est magnifique.

Nous enchaînons les spots de plus en plus incroyables, pour arriver les pieds dans l’eau translucide, dans une baie désertique. Hanson Bay. Une plage de rêve rien que pour nous. 

Nous sommes seuls au monde, nous croisons plus de kangourous que de personnes. Cette île est incroyable. Le chemin se poursuit vers Flinders Chase, pour arriver sur la route, celle que je rêvais de voir depuis longtemps, celle ci.

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Notre road-trip sur Kangaroo Island se termine par un superbe coucher de soleil sur le Cape du Couedic. En attendant le début du spectacle, nous descendons en contre-bas pour découvrir une falaise découpée en dentelle, qui nous laisse sans voix. Dans l’eau, les bébés otaries s’en donnent à cœur joie. Nous n’entendons que le bruit des vagues qui se fracassent contre la falaise. Nous sommes subjugués par cette beauté. C’est un rêve, réveillez-nous…

Ce n’est pas fini, nous remontons sur la colline pour admirer le coucher de soleil sur la mer. Vous savez, celui comme dans les films, sans un nuage, le moment émotion où les amis se regardent, la larme à l’oeil, et où il n’y a plus besoin de mots pour se comprendre.

Comme un fou, comme un roi, comme un soldat

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Avant les kangourous, les gros cailloux et les koalas, pour moi, l’Australie, c’est avant tout Sydney. Une ville que je ne connais pas et qui me fait rêver depuis des années.

Pendant les derniers kilomètres qui nous séparent de la ville, je ne tiens plus en place. Dans le même état que dans le bus qui nous amenait de JFK à New York City en 2009.

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Nous y voilà enfin. L’opéra. Le pont. La baie. Les gratte-ciels. Et tous ces cafés. En marchant dans ces rues, j’éprouve le même sentiment qu’il y a quelques mois en découvrant Hong Kong. L’impression de connaître cet endroit. D’être à ma place. L’épanouissement, parsemé d’une touche d’excitation.

Les costumes-cravates croisent les riders en longboard, le mix est absolument parfait. La ville est magnifique, je le savais, je le savais, je le savais ! Sydney, je t’aime. Oh oui, je veux un atelier ici. Chacun son rêve, l’un veut bosser dans le building tout en verre, là, l’autre veut son loft en brique, ici, et le troisième ouvrir sa boulangerie française juste là, en bas. On se retrouvera pour la pause déj autour d’un jambon-beurre. Et on fera des rooftop parties dans un de ces bars des Rocks.

Nous découvrons Darling Harbour et ses mojitos, Clarke Quay et ses musées, Kings Cross et ses escorts dès 8 am, le superbe Royal Botanic Garden et ses araignées –tiens, on s’est déjà vu?-, de belles ruelles, et enfin Paddington. Oh, Paddington, c’est ici que je veux ouvrir ma petite galerie, juste à côté de la boulangerie du chômeur. On y croise une frenchie installée depuis 7 ans, elle bosse dans une super libraire comme-je-les-aime, wahou (bitch!).

Nous clôturons notre séjour chez les Sydneysiders en prenant le bus avec des vrais morceaux de surfeurs à l’intérieur.

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Après avoir foulé le sable de quelques sublimes plages depuis une dizaine de jours, nous avons pris un certain niveau d’exigence. Blancheur du sable, vue, petit cuicui des oiseaux, température de l’eau, dauphins ou pas… Disons que nous avons certains critères.

En arrivant à Bondi Beach, nous n’avons pas sauté au plafond. C’est une plage… Une fois posés dans le sable à regarder les débutants se débattre avec leurs boards dans les vagues, nous avons compris. Quand certains vont courir au bord du Canal, d’autres sont là. Bondi Beach, pour les Sydneysiders, c’est un peu leurs Buttes Chaumont à eux. Après une journée de travail, on se retrouve ici pour surfer, bronzer, promener le chien, rider*, courir ou boire des mojitos. Ok, ok.

Le soleil descend et nous nous laissons guider par le doux parfum des mojitos. Bondi Beach nous fait tourner la tête. Ça respire les vacances, on veut rester ici pour toujours. Di-vin.

*Devant la plage, il y a un skate park. Et ce skate park à sa star. Un petit blond pas plus haut que trois pommes qui ride comme un pro dans la piscine, et rend le public en délire, applaudissements à chaque sortie –plus tard, j’en veux un comme ça. C’est ça ou un koala-.

Des falaises, des cascades et du bleu

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A peine arrivés aux Blue Moutains*, la couleur est annoncée. Nous croisons randonneurs, cyclistes et grimpeurs. Quelque chose me dit que ce lieu va me plaire. Et pour cause. C’est un spot d’escalade très prisé, les paysages sont à couper le souffle, les routes sublimes et le temps magnifique.

Nous allons de découvertes en découvertes. Les panoramas sont époustouflants.

Je pensais voir trois collines faussement bleues, me voici au milieu d’un parc national gigantesque, de la beauté à perte de vue. Nous nous perdons dans des sentiers superbes, nous apercevons grottes et cascades pour arriver seuls, au bord d’une falaise magnifique.

Je suis à court de mots devant cette splendeur. A cet instant précis, posée sur mon rocher, je suis certaine d’une chose. Le voyage n’est pas fini. Il ne fait que commencer. Depuis ce jour où je suis montée dans l’avion, je suis droguée, et je n’ai pas prévu d’en sortir. Droguée à la découverte. Droguée à ça.

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Dans le van, ça pue le bonheur, on s’arrête à tous les virages pour admirer la vue, on shoote, on filme…

Nous finissons la journée au pied des Katoomba Falls, cascades d’une beauté incroyable. Cette journée frôle la perfection.

Je n’ai pas encore vu Sydney, je rêve d’y vivre depuis des années, j’ai failli y décrocher un contrat il y a quelques mois, et j’ai toujours l’espoir d’y poser mes valises un jour. Avant même d’avoir vu la ville, je sais une chose : quand nous serons grand et que nous vivrons ici avec notre koala domestique, je sais où nous passerons nos week-end. Nous sommes ici à 90 minutes de la belle Sydney. 

Décidément, l’Australie nous réserve de belles surprises.

*Pourquoi Blue ? L’huile volatile des eucalyptus dégage une vapeur bleutée un peu brumeuse qui donne son nom aux montagnes.

l’araignée qui crachait du feu

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Je vous assure qu’elle crachait du feu.

De retour de notre journée incroyable en apesanteur, nous nous serions bien contentés de cette dose d’adrénaline. Toujours sur la route, la nuit tombe, les campings sont déjà fermés, comme tous les soirs, même galère : s’incruster si possible ou trouver un endroit tranquille où passer la nuit.

Il fait noir, les rues sont désertes, on se perd, on tourne, on est fatigué, toutes ces émotions nous ont vidé, le marin est au volant, claqué, il serait temps de trouver un endroit où poser la tente…  Il pile et… « Il y a une araignée… Là.« . En effet, elle est là, sur le pare-brise. A l’intérieur. En d’autres termes, à quelques centimètres de son visage –pour ma part, je n’aurais pas utilisé le mot araignée, mais plutôt tarentule, ou monstre-. Ce n’est pas la simple araignée qui fait peur, non, c’est celle qui hante vos cauchemars depuis votre tendre enfance, celle qu’on ne voit que dans les livres. Prenez la taille de votre main, ajoutez huit grosses pattes velues et un joli look tropical exotique. Bien. Là voilà. Celle qui m’a couvert les jambes de piqûres dans le Coromandel la nuit de mes 23 ans, c’est un koala, à côté. Celle-ci est du genre que tu n’as pas envie de rencontrer –JAMAIS-. Du genre à t’amener à l’hôpital en deux temps-trois guilis.

Caution
Bref, elle est là. Sur le pare-brise.
Et nous, dehors, à hurler « On fait quoi? » « TUE-LAAAA ! » « Vas-y, toi… » « Je suis pieds nuuuus!« . Nous sommes au milieu d’un quartier résidentiel, en panique totale, les voisins nous observent par la fenêtre. Le marin fait preuve de sang froid et explose le monstre à coups de tong, PAF, écrasée, complètement à plat, elle tombe sur le tableau de bord. Ouf. Le temps de souffler et ELLE A DISPARU. Mais elle était morte ! Oh, un zombie araignée. Elle est dans l’embranchement de la portière, on se fait un plaisir de la claquer, cette fois-ci, si elle n’est pas morte, au moins, elle est dehors –je vous laisse imaginer l’état du belge qui a oublié ses chaussures à l’intérieur-.

Nous rentrons dans le van, et la question à ne pas poser : est-ce qu’elle était seule ? Inutile de vous rappeler que ce van est également notre chambre, au chômeur et moi, pendant que les deux autres dorment à l’étage, dans la tente.

Après la douzième vérification, nous reprenons la route pour passer la nuit sur un parking, incapables de tenir plus longtemps. Le saut en parachute, à côté de ça, c’était du gâteau.

Les garçons ouvrent la tente et… la grande soeur de spider-bitch tombe sur le bras du marin. Hystérie again. C’est une blague ? Il y en a COMBIEN ? Elle disparaît dans le noir, impossible de savoir s’il y en a d’autres dans le van, difficile de dormir sereinement, mais c’est ça où dormir dehors. Résultat, je suis emmitouflée dans mon sac de couchage, étouffant de chaud, mais au moins, je suis protégée –ou du moins j’en ai l’impression-.

On avait peur des serpents, c’est ça ?

 

Quand t’es dans le désert

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Nous sommes tombés amoureux de Port Stephens avant même d’y avoir mis les pieds. Il nous a suffit de lire la description de cette péninsule sur le guide pour bouffer des kilomètres pendant une journée –playlist cheveux-au-vent à fond-, histoire d’avoir une journée entière pour profiter des environs.

Nous commençons par une balade les pieds dans l’eau sur une plage sublime. On y croise nageurs, voiliers, canoë… C’est absolument paradisiaque.

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Nous partons ensuite pour une randonnée à travers les bois, pour atteindre le sommet de la colline qui domine la baie. La végétation est superbe, on se croirait en Provence, puis nous distinguons une vue stupéfiante qui nous rappelle que nous sommes en Australie.

On distingue d’ici des plages désertes à perte de vue, des lagons, de petites îles…
On est au paradis.

Comme si ça ne suffisait pas, nous prenons la route jusque Anna Bay pour en voir un peu plus. Une immense étendue de sable blanc, des surfeurs, des couples qui promènent leurs chiens, des joggeurs, une petite brise et nous quatre, au milieu de nulle part.

Et là, on vrille. On a 6 ans, ça court dans tous les sens, ça crie, ça tombe, ça tape dans les mains pour faire fuir les serpents imaginaires, ça compte les squelettes de piafs croisés dans le sable… Ce lieu respire la liberté, on est seul au monde au milieu de désert, le soleil se couche, wahou. Émerveillés.

Ce soir, nous trinquons à demain. Parce que demain sera une journée spéciale, et nous ne sommes pas sûrs d’en revenir entiers.