Rien que pour le titre de l’article, j’aurais dù y aller un dimanche.
Après deux nuits en enfer, je change d’hôtel pour une version moins glauque et un brin plus clean, espérant pouvoir enfin passer une bonne nuit. Mon estomac et ses ovnis en décideront autrement. Au beau milieu de la nuit, je pense rapatriement, hôpital et autres décisions raisonnables.
Je me réveille avec la vitalité d’une grand-mère borgne débile de 92 ans, j’oublie les ovnis et je rejoins Samuel pour ma dernière journée au Pays Toraja, la plus attendue de mon séjour. Nous sommes invités à une cérémonie funéraire.

Tout juste le temps de discuter avec l’un des convives, nous nous rendons sur la place des sacrifices. Un gamin d’une dizaine d’années arrive avec un buffle et, en une fraction de seconde, il lui lève la tête avec la main gauche et lui tranche la gorge en un coup de machette, avec l’autre main. Le buffle fait deux pas avant de s’écrouler sur le sol. Avant même qu’il n’ai cessé de respirer, les hommes viennent lui enlever la peau et le dépecer pour en partager les pièces de viande.
Par la suite, un buffle, shlack, boum, un autre, shlack, boum, un autre… Six d’entre eux y passeront, en sacrifices pour les dieux. Les invités sont euphoriques, l’odeur du sang se fait de plus en plus forte, les buffles agonisent au sol, jusqu’au dernier qui, ivre de douleur, charge son agresseur, puis le public, faisant un blessé avant de mourir.
Ce diaporama nécessite JavaScript.
Les invités arrivent pour s’installer dans le salon et se faire offrir du thé. Ils restent un instant puis laissent leur place aux invités suivant et ainsi de suite toute la journée.
Cette boucherie à ciel ouvert commence à me donner la nausée, Samuel m’emmène donc voir les sacrifices de cochons à l’arrière. Un beau travail à la chaîne. Ils se font trancher, puis on lui enlève l’estomac, et enfin on lui brûle la peau au chalumeau. Pendant ce temps, les autres petits cochons font la queue, attendant patiemment leur tour en regardant leur copains se faire cuisiner.

Il est temps de partir, les ovnis reviennent.
J’aime ça :
J’aime chargement…