Fenêtres ouvertes, cheveux au vent, Nirvana à fond… Un sentiment de déjà-vu peut-être ? Pour mes fidèles lecteurs tout du moins (Papa, Maman…). Il faut dire que Choupynette ne capte qu’une radio, qui elle ne possède que quelques titres apparemment. Mais on ne va pas se plaindre, la musique va hyper bien avec mes dérapages incontrôlés dans les graviers et crises de panique de type je vais mourir.
J’ai donc pris le ferry une dernière fois avec ma titine pour quitter Russell direction Matauri Bay, pour commencer.
Matauri Bay, c’est là où l’épave du Titanic des kiwis a été déplacée. J’ai donc gravi la montagne (d’accord, la colline) pour découvrir le mémorial du Rainbow Warrior ainsi que la vue à couper le souffle – ceci dit le souffle était déjà pas mal coupé après cette ascension. Ensuite j’ai fuis en courant – n’oublions pas que dans l’histoire, l’iceberg c’est les services secrets français – par peur que Rose Dewitt Bukater soit dans les parages.
J’ai faim. Mais ici un village, c’est douze habitants et quatre-vingt-trois moutons. Je vais mourir de faim. Quelques milliers d’heures après, je retrouve la civilisation. Et ô miracle. Un restaurant. Qui fait des works burgers. What is it ? It’s a burger with bacon and… OK. De toutes façons j’suis à deux doigts (tu veux pas un burger, avant ?) de bouffer le ketchup à même la bouteille, là.
Après avoir pris des forces – et 12 kgs – j’ai suivi la route des crètes pour arriver au pied de St Paul’s rock, le rock que tu escalades et qui t’offre une vue à te rouler par terre tellement c’est fou – et tellement t’es naze d’avoir voulu monter en courant -.
C’est le genre d’endroit où tu te poses pour admirer les paysages et où te dis que t’as vraiment une vie de merde. Nan, sérieux, c’est pas facile, il y avait trop de sel sur mes frites.

Un des nombreux défauts de ce pays, aussi nul qu’il soit, c’est qu’il n’y a pas d’autoroutes. Ce qui veut dire pas d’aires de repos ! C’est atroce, j’ai été forcée de m’arrêter à Taupo Bay pour faire une sieste sur le sable brûlant, même pas le bruit des voitures pour te bercer, il y a juste ce bruit incessant des vagues qui n’arrivent pas à se décider. Je viens, je repars, je reviens, je sais pas, je repars, je reviens. C’est pas très malin une vague.

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