Rinjani trek, Day 2 – The Submit

RinjaniD2Wake up 2:30 am

Pluie torrentielle, ça n’a pas cessé une minute depuis qu’on s’est couché. On va monter au sommet sous ce temps ? On ne se pose pas de questions, on s’équipe, On sort la tête dehors et… personne. Tout le monde dort. Seth réveille Sujar qui nous renvoie dans les bras de Morphée. Trop froid, trop humide, et surtout aucune chance de voir un lever de soleil digne de ce nom.

Ni une ni deux, tout le monde retourne finir sa nuit.

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8:00 am, Good morning again !

La pluie s’étant calmée, nous dévorons nos pancakes sous l’oeil gourmand de nos amis les monkeys avant de partir pour l’ascensionEnfin. Les premiers pas sont éreintants. Mon corps dort encore, je ne suis pas vraiment du matin –même après un pancake-. Mais qu’est-ce que je fous là ?

Après une demi-heure de montée abrupte, une belle récompense nous attend : la vue imprenable sur le lac de cratère et le Gunung Baru.

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Nous grimpons pendant plus de 3h sur des gravillons sablonneux dans lesquels on s’enfonce, on glisse et on trébuche. Doucement mais sûrement, on se rapproche du sommet qui donne néanmoins l’impression de s’éloigner de plus en plus. La pluie met peu de temps à nous rattraper.

Et là, c’est l’expédition.

Sol glissant sur crête vertigineuse, k-way trop long, chaussures pleines de graviers, sommet disparu, impossible de prendre une photo. Heureusement la brume se dissipe de temps en temps pour nous laisser entrevoir un paysage à couper le souffle.

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La brume s’en va et revient sans cesse, et, comme un rideau de théâtre, elle disparaît au moment où nous arrivons au sommet pour nous offrir un panorama exceptionnel. On est heureux, hystérique, satisfait, épuisé, fier. Éblouis.

On est à 3726m d’altitude, au sommet du Mont Rinjani. On l’a fait!

On en prend plein les jambes, mais aussi plein la gueule. C’est bon, bordel !

Seth et Michelle ne tardent pas à nous rejoindre pour un moment de pur bonheur ! Il n’y a pas de mots. Pas besoin. La larme à l’oeil, l’effort, la beauté, l’exception, on partage ça en un regard.

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Nous avons l’honneur d’attraper un coup de soleil pendant les quelques minutes de présence de ce dernier. Au moment où nous tournons les talons pour redescendre, la pluie reprend de plus belle.

Nous partons donc pour plus d’une heure à dévaler la crête armés de nos k-way de compétition. On ne voit pas à 10m, nos jambes courent comme des automates, guidées par nos estomacs en quête d’un lunch. C’est génial, après cette ascension lente et douloureuse, on peut courir, enfin ! On se régale comme des gaminsmême si je sens au fond de mes chaussures que mes orteils me le paieront ce soir-.

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La pluie nous suit jusqu’à notre arrivée, les étirements et le repas se feront donc chacun dans son nid d’amour Lafuma. Ce qui se finira inévitablement par une énorme sieste.

Wake-up ! La journée n’est pas finie, il faut encore descendre au cœur de la caldeira sous un temps digne d’un mois de novembre à Maubeuge. Oui là, on bat tous les records. Moi qui pensait que le pire était passé, que neni ! La descente se traduit par une désescalade de 3h sur une paroi transformée en torrent. Depuis le temps qu’on voulait faire du canyoning, nous voilà servi !

Pour cette partie du trek décrite comme merveilleuse, avec vue splendide sur la vallée, on verra du gris, de la pluie, des jambes se raidir toutes seules, à bout de force, et on se souviendra d’une galère tellement énorme qu’elle en devient drôle.

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Nous arrivons au camp en même temps que la tombée de la nuit. Bilan de la journée ? 9kms, 8h de marche, 1000m de dénivelé positif, 2000m de négatif. Trempé, on rêve tous d’une chose depuis ce matin : les Hot Springs, sources d’eau chaude du volcan.

Qui a dit que c’en était fini pour aujourd’hui ? Pour atteindre les sources il faut marcher dans la jungle par cette nuit noire. Sur le chemin, on croise des cochons sauvages. En espérant qu’ils soient sympas, parce que nos jambes auront du mal à courir, ce soir. Arrivés aux sources, jacuzzi naturel et ciel étoilé magnifique. Reste à rentrer au camp à moitié nus et trempés.

On se demande comment on tient encore debout, mais peu importe, il est temps de se reposer. Bien entendu la pluie reprend de plus belle, ce qui nous force à savourer notre gado-gado dans la tente, une fois de plus. Quelques aïe, outch, « ah tiens j’avais un muscle ici?« , puis on s’endort sans trop pouvoir bouger, nos membres sembleraient vouloir qu’on leur fiche la paix.

Désolée les gars, mais c’est pas fini.

3 réflexions sur “Rinjani trek, Day 2 – The Submit

  1. véronique dit :

    là, c’est sûr, je ne te suivrai pas, c’est un truc de fou …….
    mais ça doit doit être splendide !!!

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