Notre balade sur dos de dragon

The_Dragons_Back
Le lundi matin, ça craint. Sauf quand tu commences la journée sur une crête entourée d’eau turquoise, de plages à tomber et de petits bateaux.

La Dragon’s Back c’est LA randonnée la plus connue de Hong Kong, celle que tous les touristes font, parce qu’elle est 1: magnifique 2: facile d’accès et 3: easy. Elle a même été élue plus belle randonnée urbaine d’Asie. Oui.

Bilan après vérification des dires. Magnifique ? Well. L’eau est superbe, nous apercevons au loin Shek O et son terrain de golf qui donne sur la mer et me rappelle celui de Bonifacio. Le chemin est haut perché et se termine sur un joli sentier à l’ombre. Nous finissons sur Big Wave Bay, plage désertique en semaine, surf, eau délicieuse et restaurant les pieds dans le sable, qui nous rappelle nos week-ends à Bali. Facile d’accès ? Porte à porte, il nous a fallu à peine plus d’une demi-heure pour être au pied du sentier –j’adore cette ville-. Easy ? Si on oublie la chaleur pesante, oui ! N’oubliez pas de prendre de l’eau, autrement vous finirez par boire l’eau de la rivière –mais non ça ne m’est jamais arrivé– ! L’été est bel et bien là et ça se sent. Il fait chaud, certes, mais la mer nous tend les bras, c’est tout simplement parfait.

La Dragon’s Back, c’est les vacances à deux pas de la maison.

Dragon’s back
Bus n°9 de Shau Kei Wan à To Tei Wan
Kms : approx 10kms
Ne pas oublier : eau + maillot de bain

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Des piafs et des poissons

MongKoks_Markets
Ça fait un moment que je voulais y aller, sans grande conviction, simplement parce que c’est un must à HK, si, même que c’est le guide qui l’a dit. Enfin, des piafs, ça reste des piafs, non ? Que neni. Belle surprise en arrivant au Bird Market.

Ça piaille à n’en plus pouvoir, ça chante, ça vole, c’est une véritable cacophonie, et les plumes ne cessent de voler. Chut ! Wahou, mais on est où, là ?

Si un oiseau tu cherches, ton bonheur tu trouveras. Il y a du petit, du gros, du coloré, du noir et blanc, du gentil et du méchant. On ne sait plus où donner de la tête. Les perroquets se la racontent grave sur leurs perchoirs pendant que les petits se font nourrir par de vieux monsieurs à l’aide de baguettes chinoises.

J’imaginais un joli piège à touristes, mais il y a beaucoup de locaux, des petites filles qui sortent avec leur cage et leur petit oiseau, des enfants qui viennent les nourrir et tous ces papis qui ont un perroquet sur l’épaule.

Si vous êtes de passage à Mong Kok, ce serait dommage de ne pas faire le détour.

The Bird Market
Yuen Po Street
MTR: Prince Edward
Hours : 7am to 6pm

Après avoir risqué douze fois de choper la grippe aviaire et traversé le joli marché aux fleurs, j’atterris sur le ridiculement-petit-mais-marrant marché aux poissons.

On m’avait prévenue: « ce n’est pas un marché, c’est trois magasins qui se courent après ». Oui. Bon. Ce n’est pas totalement faux. Perde une heure d’une court halte pour ça, ce serait dommage. C’est là l’avantage de vivre à Hong Kong, on peut saisir la beauté subtile des visites inutiles.

Des centaines de poissons de toutes les couleurs, formes et tailles, prêts à être vendus, dans leurs petits sacs transparents. Il y a même la blonde décolorée version poisson. Oui, j’entends pas là… le poisson fluo. Après tout, à HK, c’est LA tendance, tout le monde porte du fluo pour la saison. Pourquoi les poissons devraient-ils être has-been ?

Non, je ne rentrerai à la maison ni avec un perroquet bleu, ni avec un poisson jaune. Je l’ai déjà dit: c’est un koala ou rien.

The Goldfish Market
Tung Choi Street North 
MTR: Prince Edward / Mong Kok
Hours : 7am to 6pm

Hong Kong, pas comme vous l’imaginez

The_Old_WanChai
C’est toujours comme ça, tu en vois toujours dix fois plus en voyage que dans ton quotidien. Pour preuve, je connais mieux les must de la Nouvelle Zélande que ceux de la France. Pas question de rester inculte sur notre quartier.

Cette semaine, après avoir été porté disparu durant plus de cinq jours, nous avons retrouvé le soleil qui nous a tant manqué. J’ai sauté sur l’occasion pour user un peu notre Lonely Planet, à la découverte de Wan Chai. The Old Wan Chai’s Forgotten Streets.

Ce qu’il y a de magique ici, c’est qu’on a de cesse de découvrir de nouvelles merveilles. C’est comme ça que j’ai enfin découvert la House of Stories, vestige de l’histoire Hong Kongaise transformée en centre culturel et artistique. Ainsi qu’une magnifique maison hantée perchée sur les hauteurs –pas de fantômes, grosse déception-.

A deux pas se cache le Pak Tai Temple, le plus grand temple taoïste de l’île. Il a été construit en 1863, en honneur au Dieu de la mer, Pak Tai. Pour ceux qui refusent de se contenter de l’image buildings de verre et restaurants branchés de HK, je vous recommande vivement cette visite. Le temple est très peu fréquentée. Je suis donc seule en compagnie de centaines de Bouddhas et autres énergumènes. Et là, à cinq minutes à pieds de chez moi, j’ai l’impression d’être au bout du monde.

La discussion avec le petit garde qui ne parle pas un mot d’anglais mais insiste pour me faire la conversation, l’encens qui embaume le lieu, les religieux qui passent brûler quelques bâtons en silence, les oiseaux qui chantent, dehors et ces arbres immenses qui entourent le portail.

C’est ça, la routine, à Hong Kong ?

Quand les heures passent comme des secondes

whatsgoingon
Il y a beaucoup de choses que nous avions prévu de faire avant l’arrivée des beaux jours. Seulement voilà, nous avons beau adorer Hong Kong, cette ville nous pose un gros problème : les heures passent comme des secondes ici, et les mois comme des semaines. Le temps file à une allure incroyable. Les rencontres et les projets s’enchaînent, les jours défilent et voici Mai qui pointe déjà le bout de son nez.

A trop vous raconter nos mésaventures Australiennes en long et en large, j’en ai oublié de vous compter nos déboires Hong Kongais. Retour sur un mois de folies.

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Sevens
Trop occupée à câliner les koalas, je n’ai pas eu le temps de me battre pour obtenir des places pour les matchs. Nous nous sommes donc contentés de la version beach, le 5s et de supporter les Bleus* depuis l’Irish pub du coin.

Pour les incultes qui comme nous, découvrent cet événement seulement maintenant, le Sevens, c’est un tournoi de rugby à sept organisé à Hong Kong. Ça, c’est la version officielle. En réalité, le Sevens, c’est surtout l’occasion de se déguiser et de faire la fête comme jamais. Nous avons découvert LKF comme jamais, nous avons croisé un jambon qui marche, Buzz l’Eclair et beaucoup de fées poilues aux corps de rugbymen.

Le 5s, c’est la version alternative, matchs de rugby dans le sable à Repulse Bay, cocktails parfum vacances et pique-nique sur la plage. Autant dire qu’après trois semaines sur les routes Australiennes, le retour à la réalité n’est pas trop violent.

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LesRandos
Nous n’avons pas perdu le rythme, les découvertes continuent.

Nous avons enfin mis les pieds sur la superbe plage de Sai Kung, rencontré une népalaise anciennement guide dans l’Himalaya**, j’ai vu passer un serpent vert*** à quelques centimètres de mes pieds, nous avons frôlé la frontière chinoise, traversé des villages typiques incroyables, rencontré des autrichiens, américains, anglais, australiens, pris des coups de soleil, croisé de véritables tempêtes de pluie tropicales, couru dans les flaques et bu des bières dans des bars où personne ne parle un mot d’anglais.

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Soho
De loin le coup de coeur du mois. Quel bonheur, quand des interviews nous amènent à découvrir de beaux quartiers –ça change des entretiens à St Denis-. Si le mois d’Avril a été chargé professionnellement, ça ne m’a pas empêché de continuer mes escapades, loin de là.

Certes, courir dans les rues de Soho en talons, mon portfolio à la main n’est peut-être pas la meilleure façon de découvrir le quartier, mais ça m’a suffit pour tomber sous son charme.

Nous y sommes retournés pour en découvrir de superbes cafés, boutiques, ruelles, parcs, marchés. C’est comme un petit Wan Chai, de l’autre côté de l’île. Rien à voir avec le côté busy de Hong Kong, ici on entend les klaxons oiseaux, on prend le soleil en terrasse et on bouquine au zoo. Superbe. On adore.

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NewYork
Si tu ne peux pas aller à New York, New York vient à toi, à Hong Kong. Hollywood voit les choses en grand pour la sortie de Spider-Man 2. Ledit superhéros s’est installés sur la baie de Tsim Sha Tsui, jouant avec un pauvre taxi new-yorkais. On s’y croirait ! Ça donnerait presque envie d’aller voir le film à New York, tout ça. C’est vrai, ça fait déjà cinq ans. Il serait temps.

Les photographes à l’Ipad affluent autour du pauvre Spiderman, la foule est omniprésente depuis son installation. En voyant ça, nous sommes d’autant plus heureux de vivre à Wan Chai qui nous semble si calme en comparaison.

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ManMoTempleMan Mo Temple, c’est un temple dédié au dieu de la littérature. Un des must-do à Hong Kong si l’on en croit les guides. D’extérieur, il ne paie pas de mine –la terrasse du café d’à côté donne nettement plus envie-, mais une fois entré dans l’enceinte du temple, c’est tout autre chose. Des centaines de spirales d’encens accrochés au plafond, des lampes et des écritures religieuses partout, des autels, des prières, et ce calme.

C’est fascinant de trouver ce lieu de culte si paisible dans un des quartiers branchés de la ville, qui grouille de restaurants et shops si hypes.

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BestDimSumEverIl ne faudrait pas perdre la main, expat ou pas, toujours rester touriste dans sa tête. C’est en ressortant le guide que nous avons listé nos « must try« . Nous commencerons par l’un des meilleurs restaurants à Dim Sum de Hong Kong, One Dim Sum.

Nous y amenons un couple d’amis Brésiliens plutôt frileux à l’idée de déguster ces bouchées gluantes. Nous sommes fans, pas difficile de les convaincre. Lorsque les plats arrivent, nos amis passent de frileux à effrayés. Une fois passé l’aspect étrange –mais non ils sont trop mignons!-, tout le monde se régale. Une véritable orgie de Dim Sum, à tous les goûts, nous testons même les sucrés –on avait pourtant dit qu’on arrêtait-, un délice.

L’addition viendra ajouter de la saveur à notre festin. Dix-huit euros pour quatre personnes. On aime ce restaurant. Tellement que nous y retournerons le lendemain.

*Match Scotland/France. Le pub est en délire à chaque point marqué par les Ecossais. On se fait écraser comme jamais. Allez, on fini la bière et on s’en va. Discrètement.
**C’est comme ça que le trek au Népal est passé en haut de la bucketlist.
***Méchant. Très méchant.

La vie d’expat : Episode 1

Photodefamille
Depuis que je suis montée dans cet avion, nos repas de famille ont commencé à ressembler à ça.

La vie d’expat, c’est quelque chose de particulier. Cela fait deux ans que ma famille et moi nous livrons à de belles battles de photos –cocktails sur la plage VS planche de fromage à la maison– . Innovation 2014, après des années de pression au fromage, mon frère est passé au chantage au coulis de framboise*. Je me suis dit que ça valait bien un article.

Pas de chance, à la maison, je n’ai pas laissé qu’une bande de sadiques fromageophiles, non. Ç’aurait été plus simple si ce n’était que ça, mais nous sommes devenus toute un tribu au fil des ans, passant de trois merdeux à huit –c’est ça, on vieillit, on pond des bébés, on adopte des koalas, on se marie et on ramène des +1-. Tribu fervente des week-ends à tester les nouveaux cocktails du bar du soleil et les toasts de la saison.

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Alors vivre loin de ceux que tu aimes, ça peut être difficile parfois –surtout le moment du plateau de fromage-, mais bordel, les retrouvailles**. Wahou. Après huit longs mois pas-tout-roses en Indonésie, j’ai retrouvé mes meilleurs amis à l’aéroport, béret, marinière et baguette sous le bras –je tiens à préciser qu’ils sont belges***!– et, un TGV plus tard, je retrouvais ma famille à la gare, mon père en sarong-tee-shirt Bintang et mes nièces avec un panneau Welcome géant.

Et ça, cet exact moment, ça vaut tout l’or du monde.

*C’est Pâques aujourd’hui… J’attends mon chantage au chocolat.
**Bon… Forcément, les séparations sont aussi intenses.
***Oui oui… Le même belge qu’en Australie.

Ça y est, on est LO-CAUX (ou presque)

100Days
100 jours
. Wahou, on passe un cap, là. 100 jours à Hong Kong. Ça en fait, des jolies choses.

Malgré le fait que nous passions notre quotidien à découvrir de nouvelles ruelles, surprises, personnes, bars ou coins de paradis, la liste des must do à HK n’a de cesse de s’allonger.

Nous n’avons toujours pas vu le soleil se coucher depuis Peak. Nous n’avons toujours pas assisté à la Symphony of Lights, ni fait de photos de nuit de la ville la plus photogénique du monde. Nous n’avons toujours pas randonné à Lamma Island. Nous n’avons toujours pas bu un verre en haut de la Bank of China Tower. Nous n’avons pas vu de vrais dragons qui crachent du feu.

Néanmoins nous pouvons déjà ticker quelques must de notre longue liste. Se mettre au yoga : check. Se prendre une cuite à Lan Kwai Fong : double-check. Voir des buddhas : check x10 000. Faire du tram et du ferry notre métro : check. Aller aux courses le mercredi : check. Se faire dorer la pilule à la plage : check. Apprendre à faire un curry vert digne de ce nom : check. Courir jusqu’à la maison pour éviter une tempête tropicale : check. Acheter des choses inutiles indispensables au marché : triple check. Se sentir chez soi : check.

Il y a trois mois, l’euphorie de la découverte nous rendait fous, excités, amoureux de la ville, insupportables d’impatience –il faut faire ça, acheter ça, et aller là, rencontrer ces gens-là et visiter ça-. Nous pensions nous calmer rapidement, mais plus on en découvre, plus on aime plus on est insupportables.

100 jours à Hong Kong, que du bonheur, et surtout ce n’est que le début.

welovehk_100Days

L’escale qui respire la destination de rêve

TheStopover
Singapour, ce n’est pas une escale parmi tant d’autres. C’est celle qui présage de belles destinations. Mon dernier stop avant de mettre les pieds sur le sol Néo-Zélandais en 2012. Ma bouffée d’air entre deux visas Indonésiens l’année dernière. Et mes huit heures d’escales à parcourir la ville avant de réaliser un des road-trips de mes rêves aujourd’hui.

J’ai (re)découvert la ville en long-en large-en travers sous une chaleur étouffante, j’ai rencontré Lucile, blogueuse -geeeek- ex-expat à Hong Kong et Christchurch, aujourd’hui expat à Singap, j’ai pris mes premiers coups de soleil de l’année -ceux qui ne font pas mal tellement on est content de les avoir-, j’ai bu un jus d’ananas qui m’a coûté un bras, j’ai parcouru le jardin extraordinaire et la petite Inde aux restaurants délicieux.

Décollage imminent pour OOL -!-.

 

Out of the office

I'm OFF !
Avec les copains, on a toujours dit qu’on ferait un truc fou pour nos 25. Du genre, un week-end en Bretagne, en Normandie ou même carrément en Belgique.

C’est presque ça. Je vais faire un câlin à un koala et je reviens.

Bisous.

Happy Wednesday in Happy Valley

Happy
BOUM la #todolist. Enfin! Il était temps qu’on découvre les courses de Happy Valley.

Vous allez me dire, depuis quand vous vous intéressez aux courses de chevaux, vous ?* Le yoga la semaine dernière, les strings à pompons et maintenant les dadas, merde, on vous a perdu là.

Les courses de Happy Valley à Hong Kong, c’est une institution qui dure depuis des années ici. Tous les mercredis soirs, tout le monde se retrouve autour de quelques bières, hot-dogs et cacahuètes pour venir voir les courses. Les gradins sont emplis d’une ambiance délurée, ça parie, ça boit, ça chante en live –du Pharrell Williams au saxo, wow-.

On se croirait dans une série américaine.

On en prend plein les yeux** avec des styles de tout horizons qui se mélangent. Papi en converses, demoiselles en chapeau-corbeille-de-fruits, géantes sur talons aiguilles, Vip en costumes-cravates, touristes en short de bain-tongs et nanas en robes de soirée.

https://www.instagram.com/p/k5yWQkklLx/

*Pour répondre à la question : depuis qu’on y trouve des bières et des hot-dogs.
**A refaire avec un appareil photo digne de ce nom. Bouh, les photos du smartphone bouh.

Rolex et strings à bec d’oiseau

The Ladies' Market
Hong Kong, c’est le paradis du shopping. Même quand le combo caution-Ikea-roadtrip-entre-amis a serré le budget. Ici, il existe des endroits magiques où tu peux te la jouer Pretty Woman avec moins de quinze euros. J’ai nommé: les marchés.

On y trouve de tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi. De nuit, n’en parlons pas, il paraît qu’on y trouve tout, tout, tout ce qu’on veut. Et même ce qu’on ne veut pas.

Il était temps d’aller voir le Ladies Market, the place to buy ton sac Jimmy Choo à dix euros -mais non c’est pas une copie-. Après quelques mois à se faire harceler pour acheter sarongs et sculptures en bois obscènes à Bali, nous sommes prêts à nous faire solliciter, à négocier sévère, à faire une shopverdose après dix minutes et… rien. Le marché est calme, personne ne nous accoste, certains commerçants ignorent nos questions, on adore. Un peu comme un marché normal, en fait. Sauf qu’ici, il y a des strings masculins à bec d’oiseau.

Les stands se suivent et ne se ressemblent pas, je n’ai pas encore craqué pour le petit chat doré qui bouge la pa-patte -ça ne saurait tarder-, par contre, le pull bobo-hype-trop-la-classe à 30HK$ (3€), je veux !

On se découvre soudain de nouveaux besoins in-dis-pen-sables -il me le faut-il me le faut-il me le faut-. Comment j’ai fait pour vivre tout ce temps sans ma coque d’I-Phone zèbre ?